De Poitiers à Saumur – Jour 2 – le retour – 100 km + 10 km

Je reprends mon bavardage.

Hier je terminais mon message avec « Belle balade au soleil par un temps printanier se terminant par une bonne bière (pour moi) au café préféré de Mireille, L’Envers du Bocal, un bar conserverie culturel de Poitiers ! »

Retour chez Mireille.

Tout va bien, je suis en pleine forme !

Dîner, discussion.

Vers 22h30-23h, il est temps d’aller se coucher. J’ai de la route demain et Mireille travaille.

Dans ma chambre, j’installe mon matelas auto-gonflant, mon duvet, mon appareil respiratoire. Tout va bien.

Je sens une petite douleur à la fesse gauche. Rien de bien méchant et c’est très bref.

Premier sommeil et je me réveille vers 1h du matin.

Mais là je ne peux plus bouger et mon nerf sciatique, du coté gauche, me fait terriblement mal. Une longue nuit de « douleur » commence. J’essaie toute les positions possibles pour calmer cette douleur. Rien à faire.

Finalement je vois qu’en pédalant de la jambe gauche, ça va un peu mieux. Je prends un Doliprane.

Je n’avais pas utilisé le lit pour éviter à Mireille d’avoir une lessive à faire, mais finalement je me dis que je serai peut-être mieux dans le lit.

Effectivement je suis un peu mieux dans le lit, mais je suis obligé de continuer à pédaler …

Je ne dors pas et à 6h17, je me décide à appeler les Urgences. J’appelle le 112, je n’ai pas d’attente, première questions, puis on me passe le Samu, nouvelles questions, puis on me passe le médecin régulateur.

Nouvelles questions.

Mon urgence ne relève pas tout à fait du Samu, je pourrai venir aux urgences, mais ce serait pour attendre longtemps, après le traitement des autres urgences de la nuit. Il me propose de m’orienter vers le CMSI (Centre Médical de Soins Intensifs) de Poitiers, il les contacte et doit me rappeler pour donner une heure de rendez-vous dans la matinée (il ne me rappellera jamais). En attendant je peux regarder dans la pharmacie familiale et prendre du Tramadol ou du Paracétamol codéïné. OK

L’appel a duré 13 minutes.

Mireille dort encore. Inutile de la réveiller.

J’étudie comment me rendre au CMSI. Mireille, pure écolo n’a pas de voiture. Dans l’état où je suis, il me paraît tout à fait impossible d’y aller à vélo. Le médecin m’a dit que c’est à 3-4 kilomètres.

Mais c’est à vol d’oiseau, dans les faits c’est à 7 km, me dit Mappy, je suis au sud de Poitiers et le CMSI est au nord.

J’étudie l’option taxi. 54 € pour faire 7 km ! et il faudra revenir, et cela ne résoudra pas grand’chose, car l’objectif est de rentrer sur Nantes où je pourrais me soigner (ou me faire soigner) dans de meilleures conditions.

J’appelle la Macif à 6h50 pour demander un rapatriement sanitaire. Ok sur le principe, mais normalement il faut un avis médical, on peut peut-être dérogé, le service médical de la Macif va me rappeler.

Mireille se lève, je l’informe de ce qui m’arrive, elle prépare un bon café. Bien sûr elle n’a dans sa pharmacie, ni Tramadol, ni Paracétamol codéïné.

Je remballe péniblement mes bagages, j’enfile par dessus ma tenue de nuit, un pantalon et une chemise, incapable de faire plus.

Nous prenons le café.

7h46, j’appelle mon médecin d’urgence préféré pour lui demander une ordonnance de Tramadol. Pas question, le tramadol, c’est plutôt un poison à base de morphine qui crée une accoutumance, après les patients ne peuvent plus s’en passer.

Finalement, après discussion, il me prescrit de l’Ibuprofène comme anti-inflammatoire.

Mireille se prépare à partir à la pharmacie.

Pendant qu’elle se prépare, je monte sur mon vélo et fais un essai de roulage. Je suis bien, très bien même.

Du coup, je charge mon vélo dans l’objectif d’aller à la gare prendre un train et nous partons à la pharmacie la plus proche de chez elle, mais déjà assez loin avec des côtes. Je suis bien, très bien.

Manque de chance, nous arrivons à 8h39 à la pharmacie qui n’ouvre qu’à 9 heures.

Nous repartons vers une autre pharmacie.

8h49. Nous roulons. La Macif me rappelle pour me confirmer qu’il me faudra un avis médical avant de pouvoir bénéficier d’un rapatriement sanitaire. Comme je me sens bien sur le vélo, j’annule ma demande de rapatriement sanitaire.

Deuxième pharmacie. Je récupère ma boîte d’Ibuprofène et prends un comprimé.

Comme je suis bien sur mon vélo, je décide de rejoindre Saumur à vélo comme prévu !

Bises à Mireille et me voilà parti par une grande côte longue et étroite pour remonter sur le plateau au nord de Poitiers (comme je l’ai déjà dit, Poitiers, c’est pas tout plat).

Je fais 25 kilomètres. Première pause, après Champigny le Sec, pour me changer (je suis encore en « pyjama », pas du tout dans ma tenue vélo, je suis trempé de sueur) et casser la croûte. Aucune difficulté pour me changer, ou pas trop; en roulant, la sciatique est beaucoup moins douloureuse.

Pendant cette pause, arrive un gros tracteur qui se met à arroser le champ voisin. La cabine doit être en surpression, le conducteur n’a aucun appareil de protection.

Deuxième pause à Saint Léger de Montbrillais. Il me reste 25 kilomètres à faire et une heure et 40 minutes pour rejoindre Saumur et prendre le train de 16h36.

Petite erreur de parcours qui me rallonge, mais je suis à 16h25 à la gare.

Vite sur le quai ! Hier matin le train était arrivé sur le quai B, mais j’étais sorti facilement avec le vélo chargé grâce à deux ascenseurs, un pour descendre dans le souterrain, un pour remonter.

Logiquement (dans ma logique), le train aurait du partir du quai A. Ben non ! C’est le quai D.

Je descends dans le souterrain par l’ascenseur. Pas de problème !

Mais l’ascenseur pour remonter est en panne !

Déchargement du vélo. Premier tour pour monter les bagages par l’escalier, deuxième tour pour monter le vélo.

Pas si facile avec une bonne sciatique, mais je suis chaud.

Le train arrive. Je monte le vélo et les bagages avec une double marche pour les emplacements vélo de ce TER (Ter à étage, composé de 3 courtes rames, mais chaque rame peut transporter 10 vélos (bravo !) soit 30 vélos par train.

J’en oublie de prendre mon billet.

Vite, vite, je prends un billet à 16h45 pour un train parti à 16h36. Un peu limite !

Bien arrivé à Nantes et 10 kilomètres de vélo pour rejoindre La Chapelle sur Erdre.

La journée se termine bien, mais j’ai annulé mon inscription au brevet Audax 150 km.

Passage à Villiers au retour (mais lors d’un apéro le lendemain de mon arrivée, chez Dominique, il m’apprendra que son Villiers, ce n’est pas celui-là, mais un autre au sud de de Poitiers, son Villiers n’est pas une commune, mais un lieu-dit de la commune de Brux).

Calvaire en quittant Champigny le Sec. Un endroit propice pour faire une pause et se changer dans une vaste plaine avec des champs à perte de vue.

Tracteur arrosant …

Hangar à machines agricoles à Saint Jean de Sauves, la couverture est entièrement faite de panneaux solaires photovoltaïques.

Le site de Terrena à Saint Jean de Sauves. Certains des silos sont destinés au stockage de céréales bio.

Une autre vue que celle d’hier de l’église romane Notre-Dame de Chasseignes (XIIIe et XIVe siècles) à Mouterre-Silly. L’édifice a été classé au titre des monuments historique en 2014.

Le château de la Fuye à Mouterre-Silly.

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3 réponses à De Poitiers à Saumur – Jour 2 – le retour – 100 km + 10 km

  1. BILAND dit :

    Quel périple ! Il y a de quoi écrire un livre…

  2. Michel dit :

    Pas de bol cette fois mais heureusement que cela n est pas arrivé sur Nice Istanbul…
    Bon retablissement!!!
    Michel

  3. Jocelyne dit :

    Quelle malchance et quelles péripéties !
    J’espère pour toi que cette sciatique ne s’est pas réveillée la nuit suivante !
    Bon rétablissement

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