Guerre 14-18 – jour 10 – Bouillon – Sedan – Reims – Châlons en Champagne – 17 km + 57 km

Aujourd’hui, retour en France.

Après un excellent et copieux petit-déjeuner servi par l’auberge de jeunesse, je prends la route de Sedan. Il fait 4°, mais je n’aurai pas froid. Je commence par 200 mètre de dénivelé en 2,6 km, ça réchauffe. Après c’est la descente sur Sedan via La Chapelle et Givonne (trajet inverse de celui de mon arrivée à Bouillon (je savais ce qui m’attendait !).

A Sedan, j’ai le temps de passer faire un tour au château avant d’aller prendre un train pour Reims.

A Reims, je suis encore étonné par la foule piétonne dans ce centre-ville piétonnier très étendu.

Question aménagements cyclables, c’est plutôt bien, voire mieux, mais … il n’y a pas de cycliste, le Rémois semble préférer la marche à pied.

Passage devant la basilique Saint Rémi, mais je ne prends pas le temps de m’arrêter (j’ai de la route devant moi). Petit regret ce soir en lisant Wikipedia. C’est un lieu chargé d’histoire.

Mon objectif est d’arriver à Châlons en Champagne pour aller découvrir des sites de la guerre 14-18 de Fernand.

La carte ci-dessous montre la montée au front du 12 au 22 août 14,

puis le repli de Botassart à Allibaudières, du 24 août au 5 septembre,

et la remontée au front du 6 au 14 septembre.

Du 15 septembre 1914 au 4 octobre 1915, pendant près de 13 mois, la compagnie 10/13 va rester dans le même secteur (sans être relevée) et participer aux combats. C’est le début de la guerre des tranchées. La 10/13 interviendra, en particulier, dans le secteur du Bois Sabot.

La découverte de ce secteur sera pour demain.

Dans ma route de Reims à Châlons, je suis passé non loin de Petites Loges (avant de monter sur la Montagne de Reims) où la compagnie 10/13 avait bivouaqué du 6 octobre au 26 octobre 1915. Depuis quelques semaines, la compagnie 10/21 était détachée de la 60e division qui s’était installé dans le secteur de Villers-Marmery (j’y suis passé). Le 5 octobre, la compagnie rejoint la division et part s’installer aux Petites Loges. C’était toujours une zone de combat.

Je suis également passé à Aulnay sur Marne où la compagnie a été au repos du 28 septembre au 12 octobre 1917.

Journée froide et grise, le thermomètre n’a pas dépassé les 6 degrés, mais l’étape de Reims a été facile malgré la montée sur la Montagne de Reims, je n’ai pas mouillé le maillot. Resté sec, je n’ai pas souffert du froid. Paysages souvent mornes, champ de betteraves arrachées ou en cours d’arrachage, ou de céréales (plantation d’hiver) à perte de vue.

En rouge la montée au front, du 12 au 22 août 1914
En bleu la retraite et la remontée au front, du 23 août au 14 septembre 1914
En vert des mouvements au front entre 6 octobre 1915 et le 13 juin 1916
Bois Sabot, Swippes, Petites Loges, Aubérive sont des points de bivouac de la compagnie 10/13 entre le 14 septembre 1914 et le 13 juin 1916.


L’église de Givonne.

La porte des Princes de la forteresse de Sedan.

La cour intérieure de la forteresse de Sedan.

L’entrée du tunnel permettant de sortir de la forteresse.


Montagne de Reims

L’entrée du tunnel permettant de sortir de la forteresse.

L’autre bout du tunnel.

En sortant de la forteresse, la vue sur l’église Saint-Charles-Borromée.

L’Hôtel de Ville de Sedan.

La traversée de la Meuse à Sedan.

Dans le train de Sedan à Reims.

La basilique Saint-Remi de Reims. Elle contient les reliques de l’évêque saint Remi, qui a baptisé Clovis, roi des Francs, le jour de Noël d’une année comprise entre 496 et 506, peut-être en 499 de l’Incarnation, après la bataille de Tolbiac. Cependant, la tradition retient l’an 496, célébré par la venue du pape Jean-Paul II en 1996 pour fêter les 1 500 ans du baptême de la France.

Une route coupée. Il m’a fallu décharger mon vélo pour franchir ce talus. A posteriori, je ne comprends pas pourquoi B-Router m’a fait passer par là, d’autant plus qu’il y avait une véloroute au bord du canal de l’Aisne à la Marne qui m’aurait aussi bien conduit à Sillery où je fais ma pause casse-croûte.

La Montagne de Reims. C’est un plateau boisé, situé entre Reims et Épernay, à une dizaine de kilomètres au sud de Reims, et bordé au nord, au sud et à l’est par des coteaux de vignes. Le terme de « montagne » se justifie localement par la brutalité du changement d’altitude entre la plaine champenoise à 80 mètres d’altitude et la cuesta où poussent les vignes produisant le champagne, 200 mètres plus haut.
Le point culminant de la montagne de Reims est le mont Sinaï qui se trouve à 286 mètres d’altitude. Le climat est de type continental, similaire à la Lorraine, avec des hivers bien marqués.

Le village de Villers-Marmery, au pied de la partie est de la montagne de Reims.

Vignes de Champagne entre Trépail et Ambonnay.

Vignes de Champagne entre Trépail et Ambonnay.

La Marne à Condé sur Marne.

L’église de Jalon.

Champ de moutarde à Alnaye sur Marne.

Aulnay sur Marne, vue du lieu supposé du cantonnement de la compagnie 10/13 du 28 septembre au 12 octobre 1917, aux abords des marais de la Somme-Soude au sud-ouest d’Aulnay sur Marne. La compagnie y est au repos. Elle revient du secteur des Monts, 20 km à l’est de Reims, où pendant un mois et demi, la compagnie a effectué de très nombreux travaux du côté du Mont Haut, mais aussi du Mont Cornillet et de Prosnes au contact rapproché des Allemands. Le 1er octobre, elle part faire un « séjour » d’un mois à Verdun !

En approchant de Saint Gibrien, ça sent la frite ! Usine Mc Cain !

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Une réponse à Guerre 14-18 – jour 10 – Bouillon – Sedan – Reims – Châlons en Champagne – 17 km + 57 km

  1. Maisonneuve Marie Annick dit :

    Aller sur les traces de ton grand Père à vélo , est le moyen le plus adéquat, et plus rapide .
    Les Poilus marchaient,marchaient, avec un équipement très lourd .
    Mon grand Père a lui aussi fait la guerre 14/18 et il a été envoyé de suite au Tonquin sans revoir sa femme , il était marié et ma grand mère est restée seule pendant 7 ans .
    Tu es sur le retour ?
    Je te suivrai du Québec pierre !!
    Encore bravo !!
    Marie Annick

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