Finalement, la météo a été assez clémente aujourd’hui. Temps couvert toute la journée, quelques gouttes de pluie ne nécessitant même pas de mettre le coupe-vent ou la cape. Peu après mon arrivée à 14h, il y aura une bonne averse, mais ce soir, par la fenêtre, la route est sèche.
Courte étape aujourd’hui, mais de belles côtes, parfois un peu raides, dont deux courtes dans lesquelles je parcours une centaine de mètres à pied en poussant mon vélo. Le dénivelé positif de la journée est de 693 mètres pour 70 km, hier de 748 mètres pour 100 km. Donc,très beau parcours, bien sportif.
Pendant que je photographie un vieux tracteur, une très jeune femme à vélo de course avec deux sacoches me double. Elle semble rouler à la même allure que moi. Je la suis un peu, mais après Bad Heilbrunn, elle disparaît. Peu avant Bad Tölz, une bombe me dépasse, c’est elle qui avait du faire une pause. Au pont sur l’Isar à Bad Tölz, je repère son vélo arrêté devant un café. Je poursuis ma route et fait ma pause à Waakirchen, bien installé sur un banc à regarder passer les vélos et elle arrive, petit sourire. Je reprends ma route, passe à Miesbach où je fais quelques courses. Et jusqu’à l’arrivée à Bad Feilnbach, je ne verrai plus aucun vélo, ni dans mon sens, ni en sens inverse, sauf juste avant d’arriver dans ma gasthaus, elle me double pour la troisième fois avec un grand sourire.
Aujourd’hui, ce n’était plus le week-end de l’ascension, mais j’ai encore vu beaucoup de voyageurs à vélos, plus ou moins jeunes, les plus jeunes en vélos musculaires, les plus vieux en vélos électriques. Je commence à penser que le vélo électrique est vraiment le moyen de mobilité de demain, beaucoup plus que la voiture électrique, gaspillage incommensurable de nombreuses ressources. Ces retraités, probablement sportifs plus jeunes, sont impressionnants de dynamisme.
Demain, je poursuis ma progression vers l’est. J’ai déjà parcouru 500 km avec 4131 mètres de dénivelé positif en restant sur un plateau à une altitude variant entre 600 et 900 mètres d’altitude.

La gare de Benediktbeuren. Parking voitures et grand parc vélo.

Vieux tracteur encore en service !

Paysage. La jeune femme à vélo de course avec deux sacoches vient de me doubler pendant que je photographiais le tracteur.

Petit lac à Wiesweber.

La traversée de l’Isar, la rivière qui arrose Munich et qui se jette dans le Danube, à Bad Tölz.

Bad Tölz.

Retraités en vadrouille sur leurs « monstrueuses » machines. Monstrueux est peut-être exagéré, mais il y a quinze jours, de retour de ma journée Railcoop, dans le train Intercités Bordeux-Nantes, il y avait un couple d’allemands avec deux vélos de ce type et je montais à Saintes pour descendre à Rochefort. Je n’ai pas pu mettre mon vélo à l’emplacement prévu pour 3 vélos. Leur gros vélos, trop longs pour l’emplacement prévu, occupait totalement la place. Les trains vont devoir s’adapter à ces vélos à gros gabarit.

La gare de Bad Tölz.

La gare de Bad Tölz.

La gare de Bad Tölz. J’ai cherché l’histoire de gare, je n’ai rien trouvé. Quel peut être la signification de ces trois têtes dont l’une avec un casque ailé.

Calvaire à Reichersbeuern. La pierre locale paraît moins résistante que le granit breton !

Ferme à Reichersbeuern.

Ferme bavaroise. Les vaches sont dans les prairies, c’est souvent le cas, pas toujours. En dbut de ce voyage, les vaches étaient toujours enfermées en stabulation.

Paysage.

Monument de Waakirchen commémorant le Marche de la mort. Au soir du 26 avril 1945, environ dix mille prisonniers du camp de concentration de Dachau et de ses camps annexes furent conduits vers les Alpes lors de trois marches de la mort, principalement de nuit, par la Schutzstaffel (SS). Vêtus de haillons fins et équipés seulement de couvertures de laine trempées et donc lourdes à cause des conditions hivernales, ils étaient poussés toujours plus loin par les gardes SS, soumis à des coups de crosse, des menaces, des exécutions occasionnelles ou des attaques de chiens de garde.
Mortiers de sabots de bois, épuisés, souffrant d’une faim inhumaine et d’un froid glacial, seuls quelque 2 700 hommes, femmes et jeunes gens atteignirent la petite forêt entre Reichersbeuern et Waakirchen au soir du 1er mai 1945.
Plusieurs milliers de personnes ne survécurent pas aux épreuves physiques
et aux cruautés des SS lors de cette marche de la mort.
Dans la nuit du 2 mai 1945, les SS se retirèrent vers Tegernsee face à l’avancée de l’armée américaine, abandonnant les prisonniers à leur sort.» Le 2 mai 1945, vers 10 heures du matin, les prisonniers de Waakirchen furent libérés par les troupes américaines du 522e bataillon d’artillerie de campagne*
, qui avançaient.

Waakirchen.

L’Oberländerdenkmal (Monument du Haut Pays), inauguré le 20 août 1905, commémore les victimes du massacre de Noël de Sendlinger en décembre 1705.
Dans le cadre de la guerre de succession d’Espagne 1702-1712, les insurgés bavarois avait pris le parti de la France contre celui de l’empereur d’Autriche. Mauvaise pioche : ils furent massacrés à Sendlinger, banlieue (ou quartier) de Munich. 1100 morts d’un côté, 40 de l’autre.

L’Oberländerdenkmal (Monument du Haut Pays),

L’Oberländerdenkmal (Monument du Haut Pays), – le serment.

L’Oberländerdenkmal (Monument du Haut Pays), – La prière (après le serment ?).

L’Oberländerdenkmal (Monument du Haut Pays) – le massacre.

Paysage.

Vallée de Mühltal.

Vallée de Mühltal.

Vallée de Mühltal. La rivière Mangfall est un affluent de l’Inn qui, lui-même, se jette dans le Danube à Passau.

Vallée de Mühltal. Une usine de papier.

Vallée de Mühltal. Usine de retraitement des eaux usées (de l’usine de papier ?).

Paysage.

Miesbach.

Banc original, 2 planches de Snowboard, à Miesbach.

Oratoire.

Paysage.

En arrivant à Bad Feilnbach.
Merci pour ce résumé et ces photos !!
Bonne route
Marie Annick