Aujourd’hui première journée de pluie.
Il ne pleut pas quand je pars, mais assez vite je suis obligé de sortir la cape (première fois depuis le début de ce voyage) et j’en aurai besoin toute la journée. Ce n’est pas de la grosse pluie, mais ça mouille bien quand même.
Par contre, j’ai eu un bon vent très favorable !
De Châlons à Sainte Menehould, je vais traverser une partie du département de la Marne. En fait, depuis Reims, je suis dans la Marne, champs à perte de vue, mais aujourd’hui, c’était encore pire. Un désert, quelques villages déserts, et des champs …
Depuis Sainte Menhehould, je suis en Argonne (région à cheval sur 3 départements, Marne, Meuse et Ardennes), pays plus vallonné et très forestier, un vrai plaisir de rouler en Argonne !
C’est à Sainte Menehould qu’a été reconnu Louis XVI, qui est ensuite poursuivi, notamment par Jean-Baptiste Drouet, et rattrapé à Varennes. En quatrième (ou troisième), je me rappelle très bien avoir fait un exposé en classe sur la fuite de Louis XVI, à partir d’un ouvrage pris à la bibliothèque du CES, et c’est exprès que je suis passé par Sainte Menehould.
Ensuite, je suis passé à Les Islettes et j’ai fait un aller-retour jusqu’à Lachalade où j’ai visité l’église d’une ancienne abbaye cistercienne (15 km A-R sous la pluie, mais quel plaisir après la traversée de la Marne).
Fernand et sa compagnie 10/13 ont été dans ce secteur du 5 décembre au 20 mars 1918.
Après trois semaines de repos à Heiltz le Maurupt (après un mois à Verdun), le 5 décembre la compagnie repart au front. Elle est transportée en camion à Les Islettes et gagne à pied Lachalade à 7 kilomètres au nord de Les Islettes. Elle y effectue quelques travaux. Le 9 décembre, elle revient à Les Islettes et s’installe « définitivement » au camp de la Cardine. Elle y restera 4 mois et demi, effectuant des travaux de mines (avancement et écoutes), des travaux de surface (entretien des tunnels et des positions), la construction et l’entretien de passerelles sur l’Aire (affluent de l’Aisne, elle-même affluent de la Meuse).
Mes études me montrent que, bien que logeant à Les Islettes, les travaux étaient menés à l’ouest de Lachalade, ce qui suppose des allers-retours à pied, tous les jours, ou par période, pour aller travailler.
Aucune lettre de Fernand n’a été conservée pour cette période.
Ce soir, je suis dans un hébergement perdu à Lochères, petit village d’Aubréville.
Bonjour ,
« Bruno Garibaldi, tué sur le plateau de Bolante, le 26 décembre 19141″ petite erreur de frappe : » Bruno Garibaldi, tué sur le plateau de Bolante, le 26 décembre 1914 « , je suppose …Bonne continuation ! j’espère sans pluie !